dimanche 17 janvier 2010

LE BOULEAU







Il est là

A l 'orée de la forêt

Si puissant dans son apparente fragilité

L'arbre lumineux

Le cheval de l'esprit

Souffrant de nos tribulations

Et pourtant prêt au sacrifice suprême




Son écorce est la lumière

Dans la noire période

Il resplendit quand tout est caché

Face à la tristesse

Il annonce le renouveau




Une de ses branches est une torche

Pour l'homme perdu dans l'obscurité

De son âme

Sa sciure fait du pain

Sa sève nettoie le corps

Et l'abreuve

Ses feuilles soignent la froideur du corps

Et dissipe les miasmes délétères

Son goudron graisse les moyeux

Parfume les cuirs

De son bois surgissent maints instruments

Doux à l'homme




Ses racines plongent dans l'inframonde

Elles sont la porte des défunts

Elles sont la porte du monde souterrain

Et de ses habitants, les nains habiles

Ses feuilles sont les nuages de la terre

Elles fouettent les corps

Dans l'étuve sacrée

Fertilisent l'esprit et le corps




Du tronc naît le tambour du chaman

Axe cosmique entre la terre et le ciel

Il est le soutien du voyageur de l'âme

Et son refuge ultime




A nul autre pareil

Son essence est l'hydromel sacré des Dieux

Grâce à toi! bouleau sacré!






Joan SIGEL PINCHU





2 commentaires:

  1. mon arbre préféré ...............
    sophie (des grigris)

    RépondreSupprimer
  2. Le texte est beau mais le bouleau me déprime. Seul le chêne est destiné au repos, mais hélas éternel. PAPOU

    RépondreSupprimer