"C'est étrange. Ecrire ses peurs noir sur blanc me fait froid dans le dos et, pourtant, me soulage. Comme si le fait de les reconnaître leur ôtait de la puissance, tel un ennemi qui sort enfin de l'ombre. Je comprends que refouler mes peurs, c'est leur donner le pouvoir de revenir encore plus fortes. Un effet boomerang, en quelque sorte. Mieux les cerner, mieux les connaître, voilà peut-être la solution. Et si j'apprenais à me poser parfois, au calme, pour prendre le temps de les regarder passer?
Comme on regarde des nuages gris défiler et s'éloigner? Il me semble que la peur ne se chasse pas, mais se traverse, justement, comme un nuage. Qu'il faut bouger avec elle et non contre elle, dans le sens du vent et pas à contre-courant. La peur, c'est comme la douleur, plus on se crispe, plus ça fait mal.
L'accueillir comme appartenant à un processus de transformation permet peut-être d'en atténuer les effets...
lu et aimé
Raphaëlle Giordano
Cupidon a des ailes en carton
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