"On apprend qui nous sommes dans cette pandémie, on apprend que nous sommes tous devenus responsables de nous, et du voisin. C’est extraordinaire. Ça ne nous est jamais arrivé avant. C’est un moment de réflexion, de réalisation de ce qu’est la planète, de ce qu’on est… C’est la première fois dans l’histoire de la Terre habitée qu’on a une photographie instantanée de nous-mêmes. Et chacun de nous peut faire un selfie : c’est un immense miroir qui nous dit qui nous sommes et ce que nous faisons sur cette Terre. Qui nous dit d’où nous venons. Qui nous demande : “Êtes-vous digne de cette planète ?” Et on ne sait pas trop quoi répondre. C’est la première fois qu’on a une photographie qui nous renvoie notre image : est-ce qu’on continue comme ça ? Oui, il faut penser à l’autre, l’autre juste à côté… L’autre qu’on a un peu oublié…
Réfléchir, c’est fléchir le genou de nouveau, s’apercevoir qu’on s’est trompé. Réfléchir, c’est s’arrêter… Il y aura un après, il en est sûr. Mais l’après se prépare maintenant.
Alors le Bouddha m’a dit ce matin : “Que fais-tu aujourd’hui ?” J’ai répondu : “Du sirop !” Il m’a dit : “Continue et donnes-en à tout le monde…”
Alors le Bouddha m’a dit ce matin : “Que fais-tu aujourd’hui ?” J’ai répondu : “Du sirop !” Il m’a dit : “Continue et donnes-en à tout le monde…”
- Gilles Vigneault, poète-acériculteur québécois -
(Avril 2020)
(Avril 2020)
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