Tout être présent sur
terre, qu’ il soit unicellulaire complet, appartient à cette unité (entité !)
nommée de façon imagée le « cosmos »…
Une « énergie »,
créatrice à l’origine – comment pourrait il en être autrement, unis tous ces
êtres entre eux et tend à harmoniser
leurs rapports, selon les lois complexes dites de l’équilibre naturel.
Cette « énergie » qui nous permet de
vivre en harmonie, nous la ressentons parfois s’exprimer avec une intensité
inhabituelle : alors qu’un vif sentiment de bien-être s’empare de nous, nous
connaissons la plénitude et l’extase, instant délicieux de communion avec ce
fameux cosmos, à qui nous devons d’exister.
Moment de contemplation
devant un paysage sublime, ressourcement au contact d’un arbre vénérable,
abandon méditatif ou acte d’amour…, Il faudrait être bien prétentieux pour
vouloir mettre des mots sur ses intimes occasions de partage !
Nous ne sommes pas les
seuls à connaître des instants privilégiés. Que fait le loup, lorsque, les yeux
clos et la gorge tendue vers le ciel, il entonne ce chant qui donne le frisson
? Que fait l’oiseau lorsque, chaque matin, il chante à gorge déployée ? Que
fait le lézard emmagasinant l’énergie solaire, allongé sur sa pierre ?
L’homme, comme les autres
espèces, s’est longtemps satisfait de cet équilibre, jusqu’au jour où une force
obscure l’a poussé à déifier le cosmos et à changer son rapport à la nature au
point de vouloir la dominer, au nom de ses convictions nouvelles.
Quel déclic permit au
redoutable engrenage de se mettre en route ? Bien malin qui pourrait répondre à
cette question. Certains invoquant justement le malin !
La prise de conscience
par notre espèce de la mort et la peur qu’elle engendra sont un élément de
réponse, sans doute pas le seul.
lu et aimé dans" le bestiaire sauvage" par Bernard Bertrand
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