la fée du sureau

Un jour, j'ai demandé à un sage si les fées pouvaient mourir. Voici sa réponse:

Je ne suis pas magicien, juste un humain qui pleure sur le monde d'aujourd'hui. Et comme tout humain, je n’y connais rien en fées.

Vouloir en savoir plus serait leur faire offense et nuirait à la relation que j'entretiens avec elles. Mais les fées sont fragiles et délicates avec leurs ailes de gaze. Elles ont une telle espérance de vie qu’on les voit jamais mourir.
Meurent-elles ?
Je n’en sais rien. Certainement. Le chagrin tue bien les vivants.
Sont-elles fragiles ?
Oui. Et comme nous elles vivent en un monde peuplé de géants, de nains, d’êtres méchants et malveillants ou simplement espiègles.

Les fées adoptent souvent des formes semi humaines et adorent se mêler, parfois à tort, des problèmes des hommes. La fée du sureau est peut-être de celles généreuses et serviables qui tentent, souvent en vain, d’utiliser ses pouvoirs afin de changer la dureté des hommes.
Mais les hommes, parfois, préfèrent le monde des farfadets, des lutins, des elfes, des fées annonciatrices de mort aux pouvoirs variables et malfaisants. La plupart sont mal disposés à l'égard des gens et plus portés à nuire qu'à venir en aide. Contre ceux-là, elles ne peuvent rien. Ils ne leur restent plus qu'à fuir.

Le monde est vaste et les forêts sombres et hostiles bien plus rares qu’on ne le dit.

Alors, d’un coup d’ailes de gaze, elles s’envolent dans l’éther vers d’autres cieux où luit un soleil radieux là où, parfois, les hommes et les fées vivent en totale harmonie. Je suis sûr que cela existe, même sur cette terre, même si ce monde est brutal, imbécile et cruel.

Merci Papou.