Ce jardin nous entraîne en ville sur le toit d'une tour et met en évidence tous les possibles d'un jardin urbain hors-sol.
Aujourd'hui, les abeilles ne supportent plus leur condition d'honnêtes ouvrières agricoles butineuses et meurent en rase campagne sous l'effet conjugué des insecticides appliqués au tournesol, maïs ou arbres fruitiers. Si la moitié survit, celles qui ont rejoint la ville prospèrent, nous dit-on, dans les ruchers qu'on leur installe sur les toits de nos cités.
Le jardin du futur est sur la ville. Il la contemple et par-delà contemple son grand paysage. S'il est déraciné, il s'adapte et emprunte à la technique ses ressources: culture hors-sol, palette des épiphytes, hydrophonie, tapis végétalisés, énergie solaire, brumisation...
Ainsi, l'une des plus grandes découvertes de biodiversité est bien encore à ce jour la richesse de la canopée, jardin hors-sol sur le toit des forêts primaires. Après la pharmacopée, le jardin s'intéressera à ce vaste monde pour le toit des villes. Le végétal colonisera la ville et se nourrira de son eau, de son air et de ses déchets. Quant aux jardiniers, ils seront là pour orchestrer cette symbiose au sein de l'écoumène et en apprécier la diversité des bienfaits.
Chilpéric De Boiscuille, Raphaëlle Chere, Pauline Szwed et Benjamin Haupais. Sativa paysage
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